Le Sapin

Le souci est que le sapin « de pays Â», le pin « de pays Â», etc. font la gueule à l'instar des variétés importées à grand renfort de subventions.

Un PDF à lire qui nous est fourni par les suisses s'intéresse au sous-corticoles.

Un autre PDF : les sous corticoles du sapin plus complet

Pour le reste, quelques photos et bonne ballade dans les bois

(Avant que la Forêt ne meure / Delachaux & Niestlé 1984)

 Le « cÅ“ur humide » du sapin et sa signification

L'humidité pathologique du bois des racines et du tronc est considérée comme un symptôme de dépérissement : le duramen, ou bois parfait normalement sec et clair, se « mouille Â» ce qui entraîne sa colonisation par des bactéries en partie anaérobies.

On reconnaît cette affection à la couleur brune du bois et à l'odeur désagréable et caractéristique d'urine de chat, due à la présence d'acide butyrique. …/

/…Les sapins sains peuvent présenter eux aussi un « cœur humide » qui trouve son origine dans le système racinaire et, de là, pénètre dans le tronc. Mais à la différence de l’humidité pathologique, celle-ci reste inscrite au centre du cœur et, sur les coupes transversales, occupe une surface à peu près ronde, entourée d’un anneau de bois nettement plus clair. Ce dernier empêche l’humidité de gagner du terrain et fonctionne comme une cloison tanche, fabriquée par l’arbre à cette fin…/

…/ Les sujets affaiblis ne sont pas en mesure de maintenir ce barrage. C’est ainsi que l’humidité peut se propager et devenir pathologique…/

…/ L'apparition d'un « cœur humide » n'est donc pas en soi un symptôme typique du dépérissement généra­lisé du sapin. Bien plus, ses diverses configurations donnent des indications sur l'état de santé de l'arbre. Vu sous cet angle, le « cœur humide » ne fait qu'accentuer le processus pathologique mais n'est en aucun cas le facteur déclenchant.

JEREMIC Dragica ⁽¹⁾ ; COOPER Paul ⁽¹⁾ ; SRINIVASAN Usha ⁽²⁾ ;

Affiliation(s) du ou des auteurs / Author(s) Affiliation(s)

⁽¹⁾ Faculty of Forestry, University of Toronto, 33 Willcocks Street, Toronto, ON M5S 3B3, CANADA
⁽²⁾ Frost & Sullivan, 2005, Sheppard Avenue E, Suite 121, Toronto, ON M2J 5B4, CANADA

Résumé / Abstract

Les propriétés physiques, anatomiques et chimiques du bois de coeur mouillé ont été comparées à celles du bois d'aubier et du bois de coeur normal chez le sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.). Le coeur mouillé présent seulement dans le bois de coeur du sapin baumier avait un contenu en humidité significativement plus élevé que le bois de coeur normal, mais pas significativement plus élevé que celui du bois d'aubier. Aucune différence de densité relative ni de retrait n'a été observée entre ces tissus. Le coeur mouillé nécessitait plus de temps de séchage pour atteindre un degré d'humidité d'équilibre de 15 % non seulement à cause de son contenu initial élevé en humidité, mais aussi à cause de sa plus faible perméabilité (coefficient de diffusion), particulièrement à cette teneur en humidité (entre son contenu initial en humidité et un degré d'humidité d'équilibré de 15 %). Cependant, le temps de séchage des différents tissus n'était pas différent pour passer d'une teneur en humidité de 15 à 8 %. Du point de vue anatomique, le coeur mouillé était semblable au bois de coeur normal et ne possédait aucune caractéristique distinctive à l'exception d'une fréquence plus élevée de bactéries. Les mêmes éléments inorganiques ont été identifiés dans tous les tissus en utilisant la spectroscopie des rayons X par dispersion d'énergie. Tant la chromatographie liquide à haute performance que l'analyse des cendres ont montré que le coeur mouillé était davantage semblable au bois de coeur normal qu'au bois d'aubier. De très nombreux genres de bactéries ont été notés dans les trois tissus mais il n'y avait pas de différences consistantes et significatives dans l'activité et la présence des bactéries entre les tissus.