Douglas
Pseudotsuga menziesii
Origine Canada en Europe depuis 1827, en france en 1842.
Après les grandis qui partaient en coeur pour les scieries en 2007,voici que les douglas en cet hiver 2008 font bien la gueule. A la lumière de nos critères d'évaluation c'est chaud pour eux.
Principales maladies:
Rouge suisse du douglas = phaeocryptopus gaeumannii connu en suisse depuis 1925
Rhabdocline pseudotsugae Syd., 1922 ( discomycete)
Gilletteella cooleyi (puceron du douglas)
Chez les Suisses
Protection des forêts: Point de la situation – le 19 juillet 2006
Rougissements des aiguilles du douglas
Vu par les canadiens :
Rhabdocline
Liste des problèmes sur le Douglas (Canada)
Nouveau et intéressant:
Est-ce un effet collatéral du Beaujolais nouveau, mais nous avons clairement identifié Tomicus dans un rameau de Douglas au Coulet le 21/11/2008.
La chenille processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa, est attendue sur les pins, éventuellement sur les cèdres.
Après l'avoir rencontrée sur du Grandis, la voici sur des douglas: à suivre.
D'autres photos au-dessous.
Trouvez un jeune douglas, mettez votre tee-shirt sous des branches basses, à l'extrémité de celles-ci pour avoir des pousses assez jeunes, donc sensées être saines.
Secouez, récupérez les aiguilles et observez.: photo 2
Si vous avez un stagiaire, vous pourrez multiplier les prélèvements et faire du tri et des comptages.
A la louche, à Lacour, vous récuperez à 80% des aiguilles suivant photo.
Toujours à la louche:
défoliation précoce due a des attaques fongiques.
Présence de pousses de "détresses" et bourgeonnement tout au long de l'année
Chute d'aiguilles vertes
Sol jonché de rameaux
L'impression est que notre arbre cherche à compenser par tout les moyens les pertes de feuillage.
Les pousses tombées au sol ne devraient pas se trouver là au moindre coup de vent.
Elles présentent toutes des nécroses au niveau du point de rupture, ceci vaut bien une explication. Qui nous la donnera.
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Jaunissement ( jaune citron) des rameaux sur toute leur longueur.
Présence de taches noires 0,2 mm à 1 mm,
Ces taches se présentent tels de petits agrégats qui seraient formés par de minuscules graines de caviar avec son aspect brillant.
Faible cohérence et adhérence de ces agrégats qui font penser à des champignons ?
Nous essayons de valider les deux observations suivantes:
Les rameaux sont cassants
Les rameaux ont un diamètre faible
Ce qui nous mène peut-être vers ce que nous appelons plus haut : "fragilité des rameaux"
? Quel lien avec la chute des aiguilles vertes (page du haut)
Agrandissement de la chose avec un microscope de foire (x400): on en sait pas plus!
L'introduction d'arbres exotiques
http://www.fao.org/docrep/x5370f/x5370f03.htm
par J. S. BOYCE
Professeur de pathologie forestière, Université de Yale (Etats-Unis)
Les dangers de maladies et d'invasions d'insectes
La septième session de la conférence de la FAO a insisté sur l'extension des facilités accordées par cette Organisation pour l'échange international de graines et de plants forestiers. Il y a lieu de ne pas perdre de vue les dangers inhérents à l'introduction d'espèces exotiques. Certains de ces dangers sont discutés dans cet article, extrait d'une étude destinée à être publiée ultérieurement, que le Professeur Boyce a rédigée pour la FAO en liaison avec le programme de travail de l'organisation pour le boisement.
Après la première guerre mondiale, le sapin de Douglas s'est trouvé en faveur et fut planté sur de grandes surfaces, mais l'enthousiasme a quelque peu diminué depuis lors en raison de la médiocre qualité du bois produit. Le premier agent pathogène qui menaça l'arbre fut le chancre à phomopsis causé par un champignon européen, Phomopsis pseudotsugae Wilson. Ce chancre ne s'est pas révélé aussi sérieux qu'on ne l'avait craint au début, car il est, pour une grande part, lié à la gelée. Le suivant fut le rouge des aiguilles causé par Rhabdocline pseudotsugae Sydow; le champignon responsable venait du pays d'origine de l'arbre mais sa virulence fut apparemment accrue par l'humidité plus forte du climat européen pendant la saison de végétation. Heureusement, seules furent attaquées les formes bleues de cet arbre, formes qui poussent surtout dans les montagnes Rocheuses, tandis que la forme verte qui croît sur la côte, celle qui présente une réelle valeur pour l'Europe, reste indemne. A peu près à la même époque, un aphide, Adelges Cooleyi Gill., attaquant la forme côtière, a causé quelque inquiétude, mais s'est révélé tolérable. La chute des aiguilles due à un adelopus, actuellement maladie dangereuse, causée apparemment par un champignon, Adelopus gäumanni Rohde, qui semble attaquer les trois formes de l'essence, a fait naître des doutes sur l'avenir du sapin de Douglas en Europe. La plantation de cette essence a été abandonnée dans beaucoup de régions de l'Allemagne méridionale, tandis qu'en Suisse elle est uniquement utilisée en mélange, non avec l'idée que de tels peuplements mélangés résisteront à la maladie, mais simplement afin d'avoir d'autres espèces pour prendre la place du sapin de Douglas dans le peuplement si la maladie se révélait aussi catastrophique qu'on le craint aujourd'hui.
En raison des difficultés concernant le sapin de Douglas, il était naturel que l'épicéa de Sitka (Picea sitchensis Bong. Carr.) ait bénéficié d'une faveur accrue et, vers 1935, on a pensé que cette espèce pourrait supplanter le Douglas pour les grandes plantations.
Bien que cela ne soit pas confirmé, il semble vraisemblable que le rhabdocline causant le rouge des aiguilles du sapin de Douglas fut d'abord introduit en Ecosse par des semis arrachés dans des forêts d'Amérique du Nord; il envahit alors tout le Royaume-Uni à la faveur des expéditions par mer de plants de pépinières ainsi que par les spores disséminées par le vent; il fut ensuite transporté du Royaume-Uni en Allemagne sur des plants et d'Allemagne se répandit dans l'ouest de l'Europe par des plants et aussi par voie naturelle.
Phaeocryptopus gaeumannii
Hôte
La maladie se rencontre en Europe, surtout sur la variété glauca du douglas (douglas bleu) et sur les formes voisines réunies sous la variété caesia.
Biologie
Contrairement à son appelation commune de « Rouille suisse », le champignon appartient à la classe des Ascomycètes.
La maturation des ascospores a lieu en mai-juin, l'infection des aiguilles en été.
Après germination, le tube germinatif pénètre dans l'aiguille au niveau d'un stomate et le mycélium se développe dans les tissus de l'aiguille.
Les premières fructifications de la forme sexuée (périthèces) apparaissent au début de l'hiÂver (novembre-décembre) : la face inférieure se couvre de ponctuations noires globuleuses disposées de part et d'autre de la nervure médiane.
A partir de mars, les aiguilles atteintes prennent une coloration vert-pâle, jaunissent et deviennent brunes en commençant par le sommet, la base restant cependant verte : il n'y a pas alors de chute d'aiguilles.
Au cours du deuxième hiver, il y a formation de nouveaux périthèces plus nombreux. La chute des aiguilles intervient après le deuxième hiver, parfois après le troisième.
Remarques
Le pathogène apparaît surtout dans les stations humides, abritées du vent, froides, et durant les années où les températures printanières sont basses, le début de l'été humide et la période de végétation considérablement réduite.
La maladie s'installe d'abord sur les sujets affaiblis mais attaque par la suite les arbres bien-venants.
Un agent pathogène morphologiquement analogue Phaeocryptopus nudus (Peck) Petr. sévit sur différents sapins mais se comporte, d'une façon générale, comme un saprophyte classique d'aiguilles.
Dégâts
Les dégâts provoqués par P. gaeumannii ressemblent beaucoup à ceux provoqués par Rhabdocline pseudotsugae (cf. Index) : dessèchement puis chute des aiguilles malades après le 2ème hiver, commençant par les aiguilles les plus âgées. La défoliation plus ou moins incomplète des rameaux attaqués cause un ralentissement de la croissance durant plusieurs années mais rarement la mortalité des sujets.
Associé à R. pseudotsugae, P. gaeumannii peut cependant entraîner des mortalités dans les jeunes plantations denses.
Eléments de diagnostic
Présence sur la face inférieure des aiguilles de fructifications globuleuses noirâtres ; elles sont reconnaissables à la loupe de terrain l'été de la 2ème année.
Dans le cas d'une attaque sévère, seuls subsistent le pinceau vert des aiguilles de l'année et quelques aiguilles de l'année précédente .
D’après JF ABGRALL & A. SOUTRENON (1991)
;La rouille suisse cause la chute prématurée
du feuillage et une diminution subséquente de croissance chez le douglas de Menzies (Pseudotsuga menziesii (Mirb.) Franco). Bien que les mécanismes responsables de cette diminution de croissance incluent la perte de surface photosynthétique et la perturbation physiologique du feuillage survivant, il faut quantifier avec précision les effets de la maladie sur la masse totale de feuillage, la structure des classes d'âge du feuillage et la distribution verticale du feuillage pour estimer la contribution de ces deux sources principales
Protection des forêts: Le point de la situation
10 juillet 1996
Sécheresse due au gel chez le douglas
De nombreux rougissements d'aiguilles et symptômes de dépérissements ont été constatés ce printemps dans de jeunes peuplements de douglas du Plateau suisse. L'ampleur des taches est variable; elle va d'un simple rougissement de la pointe de l'aiguille à la coloration complète de tout le houppier. La plupart de ces aiguilles étaient infectées par le champignon Phaeocryptopus gaeumannii - appelé la "rouille du douglas" - et parfois aussi par le chermès du douglas (Gilletteella cooleyi). Ce dépérissement est principalement dû au fait que le douglas, contrairement à l'épicéa, est une espèce possédant des aiguilles dont les stomates s'ouvrent facilement, même en hiver. Sous un fort rayonnement solaire, l'eau s'évapore au travers des stomates ouverts et lorsque le sol est sec ou gelé, l'arbre n'arrive pas à compenser la perte d'humidité. Ce genre d'endommagement est appelé sécheresse due au gel ou dessèchement hivernal. S'il s'est produit cette année, c'est que les conditions climatiques régnant sur le Plateau y ont été favorables entre mi-février et mi-mars (longues périodes de sécheresse depuis la mi-février, basses températures durant la première quinzaine de mars et fort ensoleillement). Il est certain qu'une partie des arbres touchés arriveront à se rétablir et à bourgeonner à nouveau. Seuls les individus également colonisés par des parasites secondaires, comme le chalcographe (Pityogenes chalcographus) ou le scolyte micrographe (Pityophthorus pityographus) risquent d'avoir plus de peine à reprendre le dessus. En cas d'attaque, il est recommandé d'éliminer les arbres infectés afin d'empêcher les insectes de se propager sur d'autres arbres affaiblis. Vous trouverez des renseignements plus détaillés dans l'article publié par le Dr Roland Engesser dans "Wald & Holz", No. 8, 1996 et "Schweizer Wald", No 6, 1996.
Rhizosphaera
est rarement signalé comme invasif sur le douglas.
Il semble pourtant très présent dans notre zone.
pour le différencier de phaeocryptopus il semble que l'on puisse retenir les critères suivants:
Il est visible plus précocement, et la colonisation s'effectue plutôt par le somment des feuilles qui ont tendance à prendre une couleur rouge brique sur la partie infectée.
La lettre du DSF de décembre 2008 signale Rhizosphaera sp sur le douglas:
"Des pathogènes foliaire sont tiré parti des conditions climatiques humides de l’été 2007 pour se développer et donner un aspect dégarni aux houppiers de douglas avant le débourrement
en avril. Il s’agit essentiellement de la rouille suisse (Puy-de-Dôme, Hautes-Pyrénées, Limousin, Haute-Saône), de Rhizosphaera sp. (Ariège, Aveyron, Puy-de-Dôme, Haute-Vienne, Nord), de Phomopsis sp."
Ceci dit SGDG n'hésitez pas à trouver un vrai spécialiste et à renvoyer de l'info ( voir forum )
Un bout de texte récupéré sur le site des forêts de l'Ontario,.
Brûlure des aiguilles de l'épinette causée par Rhizosphaera
Agent pathogène
Rhizosphaera kalkhoffii
Plantes hôtes
Picea pungens "Glauca ", épinette bleue du Colorado, très vulnérable; P. abies, l'épinette de Norvège, P. mariana, l'épinette noire, et P. omorika, l'épinette de Serbie, semblent résistantes. Pinus mugo, le pin des montagnes; P. nigra, le pin noir d'Autriche; P. strobus, le pin blanc; Pseudotsuga menziesii, le Douglas taxifolié; Abies concolor, le sapin blanc.
Et Encore
The Connecticut Agricultural Experiment Station
This common needlecast disease causes premature death and casting of needles on several conifers in the Connecticut landscape and in Christmas tree plantations. Several species of spruce (Picea) are the most common hosts, although Colorado spruce sustains the most damage in the landscape. Rhizosphaera needlecast is an occasional problem on pine (e.g., Austrian, mugo, eastern white), Douglas and true fir (e.g., noble, silver).